L’hiver commence tôt cette année à Paris et avec, baisse de moral et humeur triste. Il est vrai Mr Aznavour « que la misère serait moins pénible au soleil » .En effet, n’en déplaisent aux plus sceptiques, le mauvais temps et la baisse de luminosité auraient un fort impact sur notre moral et génèreraient des « troubles affectifs saisonniers « plus communément appelés « dépression saisonnière ». Cette dernière s’installe à l’automne ou au début de l’hiver.
Ce trouble nécessite une prise en charge spécifique. Les symptômes sont variables d’un individu à un autre : irritabilité excessive, spasmophilie, crises d’angoisse, trouble du comportement alimentaire accompagné de perte ou de prise de poids, troubles du sommeil (plus couramment hypersomnie) tristesse prononcée, pensées suicidaires et baisse de libido. C’est le caractère excessif des symptômes et leur récurrence d’un hiver à un autre qui devraient alerter et pousser à consulter.
Bien que la cause exacte de la dépression saisonnière reste inconnue, il est d’usage d’incriminer la baisse de l’intensité et de la durée de l’ensoleillement responsables d’un déséquilibre biochimique de la mélatonine. Elle toucherait 3 à 4 % de la population adulte et 2 à 6 % des enfants.
La psychothérapie par Hypnose tend à diminuer considérablement les symptômes de ce désordre en permettant au patient de créer un état de « chaleur et de lumière interne « afin le rendre moins dépendant à l’environnement externe. Par ailleurs la photothérapie ou luminothérapie (séance d’exposition à la lumière sans ultraviolets dans des cabines spécialement aménagées) est vivement recommandée. Les pays nordiques ont grandement adopté ces dispositifs. À Montréal, un projet prévoit d’en équiper les wagons du métro. A quand des lignes « ensoleillées » à Paris ?
Line Abeau – Inard, Psychologue – Psychothérapeute & Coach
Paru dans Toulouse Web, 1er décembre 2010